L’Algérie avant 1830 : un voyage dans le temps

Avant 1830, l’Algérie que nous connaissons aujourd’hui n’existait pas encore sous ce nom ni avec ses frontières actuelles. Comment s’appelait l’Algérie avant 1830 ? Qui dominait ce vaste territoire du Maghreb central avant l’arrivée des Français ? Ce sont des questions qui intriguent aussi bien le grand public que les étudiants en histoire. Contrairement à certaines idées reçues, l’histoire algérienne ne commence pas avec la colonisation française – bien au contraire. Des royaumes berbères de l’Antiquité à la régence ottomane d’Alger, l’Algérie avant la colonisation était le théâtre de civilisations florissantes, d’empires régionaux et d’une organisation socio-politique riche et complexe. Loin d’être une « terre sans nation », le pays possédait une identité propre forgée au fil des siècles.

Dans cet article au ton conversationnel, embarquons pour un voyage dans le temps à la découverte de l’Algérie avant 1830 : l’origine de son nom, les dynasties et empires qui s’y sont succédé, l’organisation de la société précoloniale, sans oublier quelques cartes historiques pour visualiser cette époque méconnue.

Aux origines du nom « Algérie »

L’appellation « Algérie » est relativement récente dans l’histoire du pays. Avant le XIX siècle, le territoire n’était pas désigné sous un nom unique correspondant à l’État moderne. En arabe, la région d’Alger était connue sous le nom Al-Djazā’ir (الجزائر), ce qui signifie « les îles » – en référence aux petites îles autrefois présentes au large de la baie d’Alger. D’après l’historien médiéval Ibn Khaldoun, ce terme Al-Djazair aurait été employé par le prince berbère Bologhine ibn Ziri lorsqu’il fonda la ville d’Alger en 960 sur l’emplacement de l’ancienne Icosium romaine. Le mot Al-Djazair (transcrit par les Européens en Alger) en vint ainsi à désigner la ville, puis par extension la région autour.

Pendant plusieurs siècles, les Européens ont continué à appeler le pays par le nom de sa capitale. Ainsi, avant 1830, on parlait de la Régence d’Alger, de l’État d’Alger ou encore du Royaume d’Alger, selon les époques, pour décrire cette entité politique centrée sur la ville d’Alger. Ce n’est qu’après la conquête française que le nom Algérie s’impose officiellement : en 1839, l’administration coloniale française adopte le terme Algérie – dérivé d’Alger/Al-Djazair – pour désigner l’ensemble du territoire conquis . L’origine du nom Algérie est donc directement liée à Alger, la « ville des îles », cœur historique et symbolique du pays.

Civilisations anciennes sur le sol algérien

Bien avant d’être la Régence d’Alger des Ottomans, l’Algérie a été un carrefour de civilisations. Le peuplement du territoire remonte à la préhistoire : des traces d’hominidés vieux d’un million d’années ont été découvertes (par exemple l’homme de Aïn Hanech dans l’est algérien). Les habitants proto-berbères du Néolithique ont laissé des peintures rupestres remarquables, notamment dans le Tassili n’Ajjer. Vers 800 av. J.-C., les Phéniciens fondent des comptoirs le long de la côte (Tipasa, Icosium/Alger, Hippo Regius/Annaba, etc.), intégrant le territoire algérien aux réseaux commerciaux méditerranéens de l’Antiquité. Ces établissements seront plus tard englobés dans l’empire carthaginois.

Au IIIe siècle av. J.-C., émerge le royaume berbère de Numidie. Durant la deuxième guerre punique, le roi Massinissa (238-148 av. J.-C.), allié de Rome, unifie une grande partie de la Numidie. Il s’empare de Cirta (aujourd’hui Constantine) dont il fait sa capitale, établissant ainsi le premier État proto-algérien connu. Sous son règne éclairé, l’agriculture prospère et un mausolée royal (le Medracen, proche de Batna) témoigne de la grandeur numide. Son petit-fils Jugurtha lui succède, mais entre en conflit avec Rome. Jugurtha mène une farouche résistance, cependant la Numidie finit par être vaincue et partagée par les Romains en 105 av. J.-C.. Intégrée à l’Empire romain, la région devient une partie de la Maurétanie césarienne et un grenier à blé de Rome pendant des siècles De nombreuses villes romaines prospèrent en Algérie (Timgad, Djemila, Tipasa, Cherchell l’ancienne Caesarea) et leurs vestiges archéologiques sont encore visibles de nos jours, preuve de la romanisation profonde du pays.

Au Ve siècle, l’Empire romain d’Occident s’effondre et l’Algérie subit l’invasion des Vandales en 432. Ces guerriers venus d’Europe du Nord établissent un royaume centré à Carthage, mais occupent également l’ancienne Numidie . Leur domination est de courte durée : en 533, l’empereur byzantin Justinien envoie ses troupes reprendre l’Afrique du Nord. La reconquête byzantine expulse les Vandales et rétablit une présence romaine (chrétienne) sur le littoral algérien au VIe siècle. Toutefois, l’intérieur des terres échappe largement au contrôle byzantin, restant aux mains des tribus berbères autochtones.

Islamisation et dynasties berbéro-musulmanes

À partir de 647, un tout nouvel acteur bouleverse l’histoire de la région : les Arabes musulmans. Emmenées par le conquérant Oqba Ibn Nafi al-Fihri (Okba Ibn Nafaa), les armées du califat omeyyade déferlent sur l’Ifriqiya (Tunisie) et avancent jusqu’au Maghreb central au VIIe siècle. Alger, Oran, Tlemcen et d’autres villes tombent progressivement sous le contrôle arabe. Les tribus berbères, d’abord résistantes (comme l’illustre la figure légendaire de la reine Dihya, dite Kahina), finissent majoritairement par adopter la religion islamique et la langue arabe, tout en conservant leur langue berbère en de nombreuses régions. Cette islamisation forge un socle culturel commun qui perdure encore aujourd’hui. D’ailleurs, les Berbères islamisés ne tardent pas à contribuer à l’essor de la civilisation islamique : nombre de guerriers et de chefs berbères participent à la conquête de l’Andalousie au VIIIe siècle, à commencer par le célèbre Tariq ibn Ziyad. Les cavaliers du Maghreb central ont ainsi joué un rôle majeur dans l’expansion musulmane jusqu’en Europe.

Du VIIIe au XVIe siècle, l’Algérie (ou plus exactement le Maghreb central) est le berceau de plusieurs dynasties amazigh (berbéro-musulmanes) locales et connaît aussi l’influence de grands empires islamiques. Parmi les principales puissances qui se succèdent sur le territoire, on peut citer :

  • Les Rostémides de Tahert (776-909) – une dynastie berbère ibadite fondée par Abd al-Rahman Ibn Rostom. Centrée à Tahert (Tiaret), elle prône un islam kharidjite modéré et prospère pendant plus d’un siècle, jusqu’à sa chute face aux Fatimides.
  • Les Fatimides (908-972) – un empire chiite ismaélien né en petite Kabylie parmi la tribu des Kutamas. Les Fatimides fondent Mahdia puis conquièrent tout le Maghreb jusqu’à l’Égypte, où ils établiront Le Caire. Leur domination directe sur l’Algérie est brève mais marquante.
  • Les Zirides (972-1148) et leur branche, les Hammadides (1014-1152) – dynasties berbères sanhadjiennes issues de l’entourage des Fatimides. Le Ziride Bologhine ibn Ziri gouverne initialement l’Ifriqiya et le Maghreb central au nom des Fatimides (c’est lui qui, on l’a vu, fonde la ville d’Alger vers 960). Plus tard, les Zirides font sécession et règnent sur l’Ifriqiya (Tunisie), tandis que les Hammadides (fondés par Hammad ibn Bologhine) contrôlent le centre de l’Algérie depuis la Qal’a des Banu Hammad dans les montagnes de Sétif. Ces royaumes voient fleurir arts et sciences, en témoignent les ruines de Kalaa des Beni Hammad classées UNESCO.
  • Les Almoravides (1052-1147) – des nomades sahariens islamisés rigoristes (mouvement religieux né en Mauritanie) qui conquièrent le Maroc et l’ouest de l’Algérie. Youssef Ibn Tachfin annexe Tlemcen et Oran, créant un empire englobant le Maghreb et al-Andalus.
  • Les Almohades (1147-1269) – originaires du Haut Atlas marocain, les Almohades renversent les Almoravides et instaurent un empire maghrébo-andalou encore plus vaste. Sous le calife Abd al-Mumin (un Berbère de Nedroma, près de Tlemcen) puis ses successeurs, toute l’Algérie actuelle est intégrée à cet empire unifié, d’Oran à Bougie (Béjaïa) en passant par Alger. Les Almohades diffusent une doctrine religieuse réformatrice et fondent des villes, mais leur empire se morcelle au XIII  siècle.
  • Les Zianides de Tlemcen (1235-1556) – également appelés Abd al-Wadides, ils établissent un royaume berbère centré sur Tlemcen à l’ouest de l’Algérie. Ce royaume de Tlemcen contrôle le Maghreb central après la chute des Almohades, s’étendant sur une grande partie de l’Algérie occidentale et centrale. Il atteint son apogée sous Yaghmorassen et ses successeurs, devenant un riche carrefour commercial entre Méditerranée et Sahara. Mais il doit faire face aux visées de ses voisins mérinides du Maroc et hafsides de Tunis.

En effet, parallèlement aux Zianides, les Mérinides (dynastie berbère du Maroc, 1269-1465) cherchent à étendre leur influence vers l’est. Ils assiègent à plusieurs reprises Tlemcen et parviennent même à s’emparer de la ville temporairement au XIV siècle. À l’est, les Hafsides de Tunis (1229-1574) règnent sur l’Ifriqiya et englobent périodiquement l’est algérien (Constantine, Annaba) dans leur sphère d’influence. Ainsi, vers 1500, le territoire de l’actuelle Algérie est morcelé : à l’ouest et au centre, les Zianides de Tlemcen; à l’est, les Hafsides; et sur la côte, quelques places fortes occupées par les Espagnols naissants.

La régence d’Alger (1516-1830) : l’Algérie ottomane

Au début du XVI siècle, l’équilibre précaire entre les royaumes locaux est bouleversé par l’arrivée des Espagnols sur les côtes algériennes. Profitant de la faiblesse des Zianides et Hafsides, l’Espagne catholique, victorieuse de Grenade en 1492, lance des expéditions en Afrique du Nord. Elle occupe plusieurs ports stratégiques : Mers el-Kébir en 1505, Oran en 1509, Béjaïa (Bougie) et Tripoli en 1510, et établit un fort sur un îlot face à Alger (le Peñón). Ces agressions mettent en péril les cités musulmanes du littoral. En 1514, les habitants d’Alger, menacés par les Espagnols, font appel à deux corsaires célèbres originaires de Méditerranée orientale : les frères Aroudj et Khayr ad-Din Barberousse. Ces derniers, alliés de circonstance du sultan ottoman, accourent au Maghreb central et parviennent à chasser la garnison espagnole d’Alger en 1516. Aroudj (Barberousse l’aîné) se proclame sultan d’Alger mais trouve la mort peu après. Son frère Khayr ad-Din Barberousse prend le relais : pour asseoir sa position face à l’Espagne, il place Alger sous la suzeraineté de l’Empire ottoman en 1519. Commence alors l’ère de la Régence d’Alger.

Durant trois siècles (1516-1830), l’Algérie va fonctionner comme une province autonome de l’Empire ottoman. Concrètement, la Régence d’Alger est dirigée par un gouverneur issu soit de la nomination par Istanbul, soit élu par l’oligarchie militaire locale. Au XVIe siècle, les premiers gouverneurs sont des beylerbeys (gouverneurs généraux) nommés à vie par le sultan ottoman. Alger devient un bastion de la puissance ottomane en Méditerranée : l’amiral Khayr ad-Din Barberousse lui-même est nommé capitaine pacha de la flotte ottomane et remporte des victoires navales importantes. La régence s’agrandit : les Ottomans et leurs alliés locaux repoussent les Espagnols de la plupart des villes (ils reprennent Béjaïa, Tripoli, etc.). Seule Oran reste aux mains de l’Espagne jusqu’en 1792, date à laquelle la ville est cédée aux Ottomans. En 1587, l’Algérie est officiellement constituée en régence ottomane dépendant du sultan de Constantinople, tout en jouissant d’une très large autonomie locale.

Au XVII siècle, le pouvoir à Alger se stabilise sous la forme d’une oligarchie militaire. Les janissaires – soldats ottomans d’élite établis à Alger – forment le Conseil (Diwan) de la régence. En 1671, ils cessent d’envoyer des gouverneurs de Constantinople et élisent leur propre chef, portant le titre de Dey. Le Dey d’Alger devient dès lors le souverain de facto de l’Algérie précoloniale, choisi (souvent par la force) au sein de la caste militaire des janissaires. Trois Beyliks (provinces) subdivisent le territoire : le Beylik d’Oran à l’ouest, le Beylik du Titteri (Médéa) au centre, et le Beylik de Constantine à l’est. Chacun est administré par un Bey relevant du Dey d’Alger. En pratique, l’autorité du Dey et des Beys s’exerce surtout sur les villes et les plaines côtières. L’intérieur montagneux (Kabylie, Aurès) et le Sahara demeurent sous le contrôle souple des tribus locales et de leurs chefs traditionnels, reconnaissant plus ou moins la suzeraineté d’Alger. Cette dualité est parfois décrite comme opposition entre le bled el-makhzen (régions sous administration directe du pouvoir central) et le bled es-siba (régions dissidentes ou autonomes).

Malgré ces particularités, la Régence d’Alger constitue l’embryon d’une entité algérienne. Alger rayonne comme une capitale politique et économique. La ville compte au XVII  siècle entre 50 000 et 100 000 habitants, ce qui en fait l’une des plus grandes cités du Maghreb. Son port est un repaire de corsaires redoutés en Méditerranée, d’où le qualificatif de « Barbarie » donné par les Européens aux régences d’Alger, de Tunis et de Tripoli. L’économie de la régence repose sur le commerce maritime (y compris la course et la captivité des esclaves européens, tristement célèbre), l’exportation de produits agricoles (céréales, huile d’olive, figues, cuir…) et la collecte d’impôts auprès des tribus. La société algérienne précoloniale est majoritairement musulmane sunnite de rite malékite. On y trouve une population cosmopolite dans les ports (Turcs, Maures, Kouloughlis d’ascendance mixte, Juifs, renégats européens convertis à l’islam, etc.) et des tribus arabophones et berbérophones à l’intérieur. La langue administrative est le turc ottoman, mais la majorité de la population parle l’arabe algérien dialectal ou diverses langues berbères (kabyle, chaoui, touareg…). Cette mosaïque coexiste tant bien que mal sous l’égide de la régence.

Au fil des ans, la Régence d’Alger a dû repousser de nombreuses tentatives d’incursion : les Marocains alaouites menacent l’ouest (bataille de la Moulouya en 1692 gagnée par Alger), les tribus du sud se révoltent épisodiquement, et les puissances européennes lancent des expéditions punitives lorsque la course en mer les indispose (bombardements d’Alger par les Français en 1682 et 1683, par les Anglo-Hollandais en 1816). Néanmoins, jusqu’au début du XIXe siècle, la régence maintient son indépendance de fait. Elle apparaît aux yeux des Européens comme un État pirate redoutable mais décadent, et aux yeux des habitants comme la continuation de l’autorité musulmane sur le pays. En 1830, toutefois, ce régime arrive à son terme : prétextant un différend diplomatique (le fameux « coup d’éventail » du Dey d’Alger au consul français), la France de Charles X envoie une armada envahir Alger. La capitale tombe le 5 juillet 1830, marquant le début de la colonisation française de l’Algérie. À ce moment, l’Algérie avant 1830 – celle des deys et des beys – cède la place à 132 ans de domination coloniale.

Sources :


FAQ : Questions fréquentes sur l’Algerie avant 1830

Avant 1830, l’Algérie n’était pas désignée sous son nom actuel. Le territoire correspondait à la Régence d’Alger, un État vassal de l’Empire ottoman centré sur la ville d’Alger. On parlait alors du « pays d’Alger » ou de l’« État d’Alger » plutôt que d’Algérie. Le terme Algérie n’a été officiellement adopté qu’à partir de 1839 par les Français

Le nom Algérie vient du nom de la ville d’Alger. Alger tire son nom de l’arabe Al-Djazair (الجزائر), signifiant « les îles », en référence aux îlots situés autrefois dans la baie d’Alger. Ce toponyme aurait été utilisé dès 960 par le fondateur de la ville, Bologhine ibn Zirimarianne.net. Les Français, après 1830, ont repris le nom d’Alger pour créer l’appellation Algérie et désigner l’ensemble du territoire.

Avant la colonisation française, l’Algérie faisait partie de l’Empire ottoman sous la forme de la Régence d’Alger. C’était un territoire vaste englobant le nord de l’Algérie actuelle, dirigé par un Dey (gouverneur) depuis Alger. La société était organisée autour des villes côtières, de tribus rurales et de provinces administrées par des Beys. La culture dominante était arabo-berbère musulmane, avec un mode de vie traditionnel et une autonomie locale importante des tribus à l’intérieur des terres.

Oui et non. Avant 1830, il n’y avait pas un « pays » au sens moderne avec des frontières fixes nommées Algérie. En revanche, la région – le Maghreb central – existait en tant qu’entité géographique et historique bien définie, avec une population et une identité culturelles communes. Elle était structurée politiquement par la Régence d’Alger, qui a duré plus de trois siècles. En somme, l’Algérie avant 1830 n’était pas un État-nation, mais elle n’était pas pour autant une terra nullius : elle avait ses propres structures de pouvoir et son histoire propre.

On ne trouve pas de « carte de l’Algérie » au sens moderne datant d’avant la colonisation, puisque l’Algérie comme entité administrative n’existait pas encore. Cependant, il existe des cartes anciennes du Maghreb qui montrent le territoire de l’actuelle Algérie sous ses anciennes dénominations (Régence d’Alger, royaumes berbères, provinces ottomanes, etc.). Ces cartes de l’Algérie avant 1830 permettent de visualiser les frontières approximatives de la régence d’Alger et des royaumes qui l’ont précédée.

Vers 1500, le territoire de l’Algérie actuelle était partagé entre plusieurs pouvoirs. Une carte de cette époque montrerait à l’ouest et au centre le royaume des Zianides de Tlemcen, et à l’est la dynastie des Hafsides basée à Tunis contrôlant Constantine et l’est algérien. On y verrait également l’empire mérinide du Maroc à l’ouest et la présence de quelques places fortes espagnoles sur la côte (par exemple Oran et Béjaïa, conquises peu après 1500).

Aux alentours de 1800, la quasi-totalité du nord de l’actuelle Algérie était sous l’autorité de la Régence d’Alger (province ottomane). Sur une carte de 1800, on verrait donc l’Algérie précoloniale s’étendant de la frontière du Maroc (à l’ouest) à celle de la Tunisie (à l’est), englobant Oran, Alger, Constantine, etc. L’intérieur du Sahara n’était pas contrôlé directement mais la régence exerçait son influence jusqu’au désert. À noter qu’Oran appartenait encore à l’Espagne jusqu’en 1792, donc une carte juste avant 1800 pourrait la montrer comme enclave espagnole, mais en 1800 même Oran était revenu dans le giron de la régence.

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